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Signé A. de Meynard, A. de Beaufort, Pélisster, E. Garitan (Arch. Nat., F21, 973, 1851, n° 661). Le manuscrit auquel il est fait allusion dans ce rapport est, vraisemblablement, celui qu’on retrouve dans un autre dossier (F~, 829). Il porte en réalité plus de < deux modifications de détail voici le relevé des passages barrés ou corrigés; les passages supprimés sont en italiques, les termes substitués à d’autres sont indiqués entre parenthèses. I, 5.

MERCADET.

Et qui arrive à dire arrive à faire, n’est-ce pas? Eh bien, je ferai tout ce qui pourra me sauver; car (il tire une pièce de cinq francs), car voici l’honneur moderne. Ayez vendu du plâtre pour du sacre, si vous avez su faire fortune sans exciter de plainte, vous devenez d~pH~, Pair de France, ou ministre! Savez-vous pourquoi les drames dont les héros sont des scélérats ont tant de spectateurs? C’est parce que les spectateurs s’en vont flattés en se disant « Allons, je vaux encore mieux que ces coquins-là! »

Ibid.

MERCADET.

Je suis à bout de ressources, mon amie, le temps est venu de frapper un grand coup. C’est Julie qui nous y aidera. Mme MERCADET.

Ma fille?

Met chère, vous n’avez pas rempli toutes vos obligations envers elle il fallait la faire jolie. Elle est mieux. elle est vertueuse. Et puis, il y a des hommes sensés qui pensent que la beauté passe. ~Z en a de plus sensés qui pensent que la laideur reste. Ma fille est bien.

Pas assez. Enfin, mes créanciers me pressent, me harcèlent. H faut que je fasse faire à Julie un brillant mariage.