Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/169

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des mines par M. Medjer fils, après la mort de son père.

Ce diamant à la forme d’un cristal, à douze facettes, aux arêtes rhomboïdales arrondies ; il est assez transparent, et pèse cinq huitièmes de carat.

Les recherches ultérieures de diamans n’ont pas été continuées dans les terres de M. Medjer, et jusqu’ici on n’a point encore fait de semblables découvertes dans les autres parties de l’Oural. »

Des remerciemens seront adressés à M. le comte de Canerine, ministre des finances en Russie, pour cette intéressante communication.

On lit la notice suivante de M. Fréd. Hoffmann, intitulée : Observations faites avec M. Escher fils, sur les porphyres du bord méridional des Alpes dans le canton de Tessin.

« Avant d’entrer en matière, j’avouerai n’avoir jamais été complètement persuadé que toutes les chaînes doivent leur origine à une seule et même grande formation de porphyre pyroxénique et sans quarz, Cette idée avancée par un homme justement célèbre, et introduite dans la science par son autorité, m’a paru toujours une de ces généralisations trop promptes et appuyées. sur des faits trop locaux.

Dans tous les cas, je crois du moins avoir des argumens qui montrent que cette doctrine, émanée de la considération des Alpes, n’a pas été appliquée heureusement aux chaînes de l’Allemagne septentrionale. Depuis long-temps je suis convaincu, par exemple, que les porphyres d’Ilefeld au Hartz, du Thuringerwald, de Meissen, etc., n’ont rien de commun avec une formation qui a produit, à une époque très récente, de si notables changements sur la surface terrestre.

D’après divers observateurs consciencieux, ces porphyres d’Allemagne appartiennent tous sans exception et évidemment à l’époque du grès rouge secondaire, et je ne sache pas qu’entre cette période et celle si récente du basalte, il y ait quelque part, dans tout le nord de l’Allemagne, des masses éruptives différentes des deux précédentes. En remontant du grès rouge secondaire (Roth liegendes) vers les dépôts plus récens, on ne trouve que du basalte perçant le zechstein, le grès bigarré, le muschelkalk, etc., tandis que les porphyres et les amygdaloïdes avec ou sans quarz, et souvent même ces deux variétés en liaison intime restent toujours