Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/283

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l’acception que l’on donne à telle ou telle expression, afin d’éviter les erreurs qui pourraient en résulter plus tard dans les citations ; que les amygdaloïdes sont des roches indépendantes de toute autre formation, comme les mélaphyres, les porphyres, les prasophyres, etc., lesquels ont pu donner lieu, par leur contact avec d’autres roches, à des spilithes ou blatterstein ; mais que ces dernières ne sont jamais que le résultat de l’action de roches ignées sur d’autres roches ; et que, comme l’a fort bien fait observer M. Rozet, elles doivent différer suivant la nature des roches qui les ont produites : par exemple il a observé en Morée, dans l’Argolide, des ophiolithes qui ont produit, par leur contact avec des calcaires, de véritables spilithes à base de serpentine, et à noyaux calcaires.

On lit un mémoire de M. Marcel de Serres, intitulé : Observations sur les puits artésiens ; pratiqués récemment dans la bassin du Rousillon ou des Pyrénées Orientales. Ce Mémoire, dont l’analyse suit, traite particulièrement des puits de Bages et Rivesaites.

« Peu de contrées semblent plus propres à permettre d’obtenir des eaux jaillissantes, que la plaine du Roussillon ; formée presque entièrement de terrains tertiaires immergés, recouverts par des masses de diluvium plus ou moins épaisses, le forage y est des plus faciles, lorsque l’on a enlevé le terrain le plus superficiel, composé de dépôts diluviens, parmi lesquels se montre une immense quantité de cailloux roulés. Les essais faits sur la Place Royale de Perpignan n’ont été infructueux que parce qu’on n’enleva pas entièrement ce dépôt de cailloux roulés, et qu’on appliqua immédiatement la sonde, qui s’y engagea de telle manière qu’on ne put pas la retirer, et que les travaux furent tout-à-fait abandonnés.

« MM. Durand ayant bien pensé que le non-succès de cette entreprise tenait plutôt à l’impéritie des ouvriers qu’à des circonstances défavorables, ont fait creuser deux puits artésiens dans la commune de Bages, située la deux lieues de la Méditerranée, et à une lieue et demie au S.-O. de Perpignan, dans une vaste plaine jadis occupée par un étang, qui a été desséché à l’aide de canaux ; elle est composée d’un sol d’alluvion, d’environ 3 mètres de puissance, entre