Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 4 - 1833-1834.djvu/372

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on l’a vue au pied du piton de Crack, jusqu’à celui où elle est tombée à la mer, il s’est écoulé 30 jours, et ce trajet est à peine de 3 milles.

Une autre coulée, beaucoup plus considérable, se dirigeait le 15 août suivant sur le même point à peu près que la première ; elle menaçait d’intercepter de nouveau la communication pour quelque temps. Enfin, dans le mois de mars 1832, M. Sauzier annonçait encore à la Société que le volcan, qui avait paru se ralentir, vomissait de nouvelles laves, qui formaient, en se rendant à la mer, deux coulées distinctes, et à plus de trois milles l’une de l’autre, quoiqu’elles partissent du même point.

M. Julien Desjardins, qui avait déjà découvert au quartier de Flacq, de l’île Maurice, deux nouveaux gisemens d’os fossiles de tortues terrestres, vient d’en découvrir un autre à un mille de distance des premiers. On peut, comme à la Marc-la-Chaux, y trouver beaucoup d’os en remuant seulement le sol avec la main. Le seul gisement connu depuis long-temps à Flacq, est sur la propriété de M. Nozaïc ; les trois découverts par M. Drsjardins sont, l’un, à la Mare-la-Chaux, sur ses propriétés, l’autre, à la Montagne-Blanche, sur celles de M. Clément Langlois, et le troisième, celui qui vient d’être découvert à la Mare-Pantin, sur celles de M. Hardy père, ex-commandant de ce quartier.

Jusqu’à présent M. Desjardins n’avait trouvé dans ces différens endroits que des fémurs, des humérus brisés, et quelques fragmens de plastrons. Depuis qu’il a entretenu la Société de cette découverte, il a fait faire de nouvelles fouilles à la Mare-la-Chaux, et il a été assez heureux pour rencontrer des os du bassin, des clavicules, des omoplates, ainsi que les différentes vertèbres de l’épine, et des têtes presque entières. Il a déposé des échantillons de chacune de ces parties dans le cabinet de la Société.

On se rappelle, ajoute M. Virlet, que quelques journaux nous ont parlé, il y a peu de temps, de la périlleuse ascension que le capitaine Augustin Lloyd fit, le 8 septembre 1832, sur le fameux rocher de Pieter-Both, situé au sommet de l’une des montagnes les plus élevées de l’île Maurice, dont l’abbé Lacaille a déterminé la hauteur à 420 toises, et regardé jusque là comme inaccessible. Le capitaine Lloyd ayant échoué dans une première tentative, à cause du mauvais temps, M. Lislet-Geoffroy prit occasion de cette circonstance pour communiquer à la Société une note sur ce piton d’origine volcanique, et si connu de tous les marias qui, depuis plus de deux siècles, fréquentent l’Océan indien ; cette note avait surtout pour but de rappeler l’ascension qu’exécuta