Page:Bunyan - Le pelerinage du chretien a la cite celeste.djvu/32

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Pour vous en convaincre, apprenez à connaître l’homme auquel on voulait vous envoyer, et vous sentirez bientôt combien il est incapable de vous délivrer de votre fardeau.

Cet homme qu’on vous a représenté comme pouvant vous secourir, s’appelle La loi ; il est fils de l’esclave qui est maintenant dans la servitude avec ses enfants[1], et qui est représentée allégoriquement par cette montagne de Sina que vous avez craint de voir tomber, sur votre tête. Or, si ses enfants sont esclaves avec elle, comment pouvez-vous espérer d’être délivré par eux ?

Ce La loi n’a jamais encore réussi à décharger aucun homme de son fardeau, et il n’est pas probable qu’il y réussisse jamais. — Vous ne pouvez être justifié par les œuvres de la loi ; car aucun homme vivant ne peut se délivrer de son fardeau par les œuvres de la loi. Sage-Mondain n’est donc qu’un menteur et La loi qu’un fripon. Quant à son fils Civilité, malgré ses beaux dehors, ce n’est qu’un hypocrite qui ne peut vous être bon à rien. Croyez-moi, ces trois hommes qui font tant de bruit n’ont d’autre but que de vous perdre en vous détournant de la voie de salut que je vous ai indiquée.

Évangéliste, ayant dit ces choses, éleva la voix, et prit le ciel à témoin de la vérité de ce qu’il venait de déclarer. — Soudain des flammes sortirent de la

  1. Gal. IV, 21-27.