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ARCHITECTURE CHRÉTIENNE.

porés dans la construction des murailles principales et du portique, ainsi que par une crypte qui semble être une église plus ancienne.

La grande église Araceli [a] sur le Capitole (probablement du XIIIe siècle), avec des colonnes assez égales et des additions de tous les temps postérieurs, est d’un effet bigarré, il est vrai, mais encore imposant. — S. Lorenzo in Borgo vecchio [b] n’a plus rien d’antique que la colonnade. — SS. Nereo ed Achilleo [c] (vers 800) dont les piliers octogones, qui ne datent guère que du XVIe siècle, ont remplacé les colonnes antiques ; l’église mérite encore d’être vue à cause des détails tels que vieux autels, grilles, siège d’abside, candélabres, mosaïques. Ancienne crypte.

S. Marco [d] (IXe siècle) très modernisé ; le portique est de Giul da Majano ; le plafond beau et simple est également Renaissance. — S. Maria della Navicella [e] (IXe siècle) ; de bonnes proportions pour l’époque (le portique n’est probablement pas de Raphaël) ; à l’intérieur, les frises en grisaille par Jules Romain et Perin Del Vaga ont été repeintes).

S. Martino ai Monti [f] (IX), une des plus belles basiliques de Rome, à entablement droit, dans sa forme actuelle, est surtout une œuvre du XVIIe siècle ; l’entablement, par exemple, est fortement retouché surtout au-dessus des colonnes. La galerie de piliers située à gauche du chœur, aujourd’hui presque entièrement souterraine, a été, dit-on, construit comme église par saint Sylvestre, au temps de Constantin, mais il est permis d’en douter. — S. Saba [g] (probablement du IXe siècle), avec des annexes énigmatiques et un poxtique à deux étages. La charpente à claire-voie du toit est presque entièrement conservée.

S. Prassede [h] (IXe siècle), essai curieux de retour à un style plus organique ; de grands arcs en brique se croisent au-dessus de la nef du milieu : trois intervalles entre chaque arc et deux colonnes à entablement droit. L’avant-corps très défiguré a pourtant encore son petit porche extérieur. — S. Niccolo in Carcere [i], d’une date inconnue ; curieux par les restes de trois temples incorporés dans sa construction. (Récemment reconstruit presque de fond en comble.) — S. Bartolommeo [j], dans l’Île du Tibre (vers 1000), n’a presque plus rien de primitif, si ce n’est les colonnes.

S. Clemente [k], dans sa forme actuelle du XIIe siècle, insignifiant comme basilique, mais d’une valeur classique par la conservation du vestibule et de l’ordonnance intérieure (choeur, ambons, autel et ornements de l’abside). La basilique à trois nefs, découverte en 1858 sous l’église actuelle, est probablement l’édifice primitif mentionné par S. Jérôme. À une profondeur plus grande encore se trouvent des chambres antiques. — S. Maria in Trastevere [l] (XIIe siècle) avec entablement droit sur des colonnes inégales et transept surélevé ; d’un grand effet comme architecture historique et pittoresque surtout par un éclairage d’après-midi. — S. Crisogno [m] (XIIe siècle) a également un entablement droit ; mal-