qui, la plupart du temps, renferme trois fenêtres séparées par des colonnettes. L’arc lui-même reste un ornement inutile ; souvent encore il y a en dessous un arc de décharge (segment de cercle).
La Loggia degli Ufficiali [a], près du Casino de’ Nobili, à Sienne (1417), est une imitation libre de la Loggia de’ Lanzi. Elle a en petit la même belle distribution des espaces, les membres principaux des piliers sont ici des colonnes engagées ; l’étage supérieur, dans sa forme actuelle, est plus moderne d’un siècle, mais il s’harmonise avec l’étage inférieur.
L’un des caractères de Sienne, ce sont enfin les fontaines, qui sont proprement de grands réservoirs couverts, à ogives massives. La valeur artistique de Fonte Branda [b] (entre 1200 et 1300) et de la Fonte Nuova [c], ainsi que des autres, est médiocre, mais l’impression pittoresque, qui résulte de l’entourage, surtout chez les premières, est l’une des plus belles en ce genre qu’il y ait en Italie.
À Pistoie, le Palazzo del Comune [d] (construit par Simone di Ser Memmo, de Sienne) et le Palazzo de’ Tribunali [e] (autrefois del Podestà), sont du XIVe siècle ; tous deux à ogives au-dessus des fenêtres. Le dernier de ces palais a une imposante galerie inférieure avec de larges voûtes d’arête ; quatre vastes pleins cintres enferment la cour. Toute cette partie est d’ailleurs digne d’être vue à cause des innombrables armoiries qui y sont peintes. On est habitué à trouver dans les armoiries italiennes actuelles une négligence complète des lois de la science héraldique, une confusion constante des armes mêmes avec d’autres emblèmes et symboles qui s’en distinguent absolument ; ici, par contre, les vieilles armoiries avec leurs cimiers et les accessoires sont rendues dans le véritable esprit du moyen âge et de la science héraldique. Malheureusement une restauration moderne y a fait mainte addition dans le style des décors de théâtre.
À Lucqes, il y a, de la première époque gothique, les Palais Giunigi [f], en briques, Via S. Simone, nos 1793 et 1805.
La ville pittoresque de S. Gimignano a conservé le caractère moyen âge plus qu’aucune autre ville d’Italie ; le Paulazzo Comunale [g] est du XIIIe siècle.
Dans le Palazzo del Comune [h] à Pérouse, les fenêtres sont d’une forme particulièrement heureuse et élégante, séparées de trois en trois ou de quatre en quatre, par des colonnettes, elles sont encadrées ensemble dans un carré d’un profil excellent. De même que le riche portail, ces fenêtres, ornements isolés, ne sont pas très régulièrement encastrées dans la façade en pierres lisses ; ainsi a été évitée toute prétention à un ensemble organique et sévère. Deux frises à console, et en haut une corniche à arcatures, sont les seuls membres qui courent sur toute la longueur de la façade,
Le Palazzo Municipale [i] à Gubbio est de Giovanello Maffei, nommé il Gattapone (1332 ?-1346) ; il est intéressant de remarquer comment la
