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ŒUVRES DÉCORATIVES : LUCQUES, SIENNE.

(nombre d’additions récentes). Les trois portes de devant de la cathédrale [a] : celle du milieu, d’un travail excellent. (Dans la sacristie, cinq panneaux incrustés.) — La porte du Palais archiépiscopal [b], plus ancienne et plus simple. (À l’intérieur, un excellent plafond sur consoles sculptées.) — Le jubé d’orgue, dans la cathédrale [c], à gauche, est un bon travail de style baroque par Sante Landucci, 1615. — Ce qu’il y a de meilleur à Lucques, ce sont les restes des stalles incrustées de Leon. Marti et de Matteo Civitali, à la Pinacothèque [d] (fin du XVe siècle).

À Pistoie, de belles portes à la Madonna delle Monache [e] (Corso Vittorio Emanuele) ; au Baptistère [f], sur la place de la cathédrale ; au Pal. Comunale [g]]. Dans ce dernier édifice, au premier étage, de bonnes portes d’une époque plus récente, et, dans la grande salle, des stalles d’un style plus architectural que décoratif, excellent travail de la première moitié du XVIe siècle. Dans le chœur de la cathédrale [h], des stalles, de 1500 environ, avec de riches incrustations rappelant le meilleur style florentin.

À Empoli, sur un des côtés de la cathédrale [i]], des beaux cadres de tableaux de la fin du XVe siècle (peints malheureusement plus tard).


À Sienne, qui, dans la sculpture sur bois, au commencement du seizième siècle, occupe sans conteste la première plane, les stalles de la chapelle supérieure du Palazzo Pubblico [j], par Domenico di Nicolò (1429), trahissent encore de fortes réminiscences gothiques. La marqueterie des parois, avec bordures linéaires, représente des figures avec les articles de la foi chrétienne. Au même endroit, et du même temps, une porte avec une riche marqueterie. — Comme une merveille de fini technique, malgré un peu de surcharge, il faut citer les incrustations de Fra Giov. da Verona (1503), appliquées sur les dossiers des stalles, des deux côtés du chœur de la cathédrale [k]]. Elles ont été tirées de l’église de Monte Oliveto [l], près de Buonconvento, où se trouvent le reste des panneaux, le bel encadrement original, et, dans la bibliothéque [m], une porte, une belle armoire (1502) et un grand candélabre de bois de Fra Giovanni. Les stalles du chœur de l’église [n] et le jubé d’orgue (1520) sont de Raffaelo da Brescia. Les incrustations des stalles représentent en partie des objets sacrés et des symboles, en partie des vues d’édifices et de rues dans le goût du temps. — D’une grande simplicité et d’une grande beauté sont les stalles du chœur dans l’église de l’hôpital della Scala [o] par Ventura Giuliano. Les stalles du chœur de la cathédrale [p], et le pupitre par Bart. Neroni, dit Riccio (1567), sont l’œuvre classique en ce genre, dans un style baroque commençant, d’une richesse extraordinaire.

Si la plupart des œuvres de ce genre sont dues à de simples artisans sans nom, des artistes célèbres pourtant ne se refusaient pas à en fournir les dessins. Baldassare Peruzzi, par exemple, qui avec quelques milliers de briques a fait de nombre de petites églises autant d’œuvres d’art, ne