Page:Burckhardt - Le Cicerone, 2e partie, trad. Gérard, 1892.djvu/658

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
511
GIOTTO ET SON ÉCOLE.

qui lui était imposée, et cela pendant un siècle, sans un progrès, sans une variante, jusqu’à ce que, devant l’esprit du xve siècle, qui affranchit l’individu, cette école s’effondra tout d’un coup. En général, d’ailleurs



    des Pulci) : Bernardo Daddi, Martyrs de Saint Étienne et de Saint Laurent. — Cinquième chapelle à gauche (Capella S. Silvestro) : Maso (di Banco ?), à droite, trois Miracles de saint Syvestre ; à gauche, niches tombales avec deux fresques non sans mérite, le Jugement dernier et la Mise au tombeau. — Dans le transept, sur la paroi du chœur, Saint François et Saint Étienne, avec un cadre monumental ; école de Giotto. — Capella Baroncelli, à l’extrémite du transept droit : fresques de la Vie de le Vierge par Taddeo Gaddi (1352-1356). Du même, les figures de la voûte. (La Madonna della Cintola, sur le mur à droite, est de Bastiano Mainardi). Les peintures de Taddeo sont parmi les plus importantes de l’école : les motifs de groupement et de draperie ont ici une beauté particulière et sont exécutés avec une rare hardiesse. — Dans la chapelle voisine à droite, Cap. del Sagramento ou Castellani : sur la voûte, les Évangélistes et les Pères de l’Église ; sur le mur, à droite, Scènes de la vie de saint Nicolas et de saint Jean-Baptiste, à gauche, de Saint Jean l’Évangéliste et de Saint Antoine, sans doute par Agnolo Gaddi, bien que Vasari les attribue faussement à Starnina. — Dans le couloir devant la sacristie : entre autres, un crucifix sculpté, école de Giotto. — Cap Medici, à l’extrémité de ce couloir : tableau d’autel par Giotto, ainsi qu’un certain nombre de tableaux d’autel du xive siècle. Dans la sacristie : sur le mur à droite, les Scènes de la Passion, probablement par Niccolò di Pietro Gerini ; les peintures inférieures trahissent un élève de Giotto, chez qui l’énergie est quelque peu barbare ; dans les peintures supérieures, les disciples à genoux et les anges autour du Ressuscité ont une grande beauté. — Dans la chapelle d’autel (Rinuccini) de la sacristie : la Vie de sainte Madeleine et de sainte Marie l’Égyptienne, ainsi que les peintures de la voûte et le tableau d’autell (date de 1379), exécutées par Giovanni da Milano à partir de 1365. — Dans l’aucien réfectoire du cloître attenant (aujourd’hui magasin des bureaux qui se trouvent dans le cloître) : une grande Cène, bien conservée, par Taddeo Gaddi, sans doute l’une des œuvres les plus puissantes et les plus pures du xive siècle. Au-dessus, le Crucifiement, peut-être par Niccolò di Pietro Gerini, l’arbre généalogique des Franciscains, et quelques scènes de la Légende de saint François et de saint Louis, peut-être par Francesco da Volterra. (Pour presque toutes ces fresques, la meilleure lumière est celle du matin.)
    S. Maria Novella [a]. Chapelle Strozzi, à l’extrémité du transept gauche, le Jugement dernier (au fond), le Paradis (à gauche) et le tableau d’autel (1357), par Andrea Orcagna ; l’Enfer (à droiye), par son frère Nardo. Le Paradis marque le plus haut degré de grâce et de beauté que l’école ait atteint dans l’expression des têtes.
    Chiostro Verde [b] : les parties anciennes des scènes de la Genèse peintes vert sur vert. (Les parties plus récentes sont de Paolo Uccello.)
    Attenante à ce cloître, la célèbre Chapelle des Espagnols [c], peinte de 1322à 1355, selon Vasari, par Taddeo Gaddi et, selon une attribution évidemment fausse) par Simone Martini de Sienne, Crowe et Cavalcaselle, par une conjecture qui n’est pas très convaincante, croient y voir la main d’Antonio Veneziano et d’Andrea aa Firenze. C’est un des chefs-d’œuvre de l’école par l’ordonnance del’ensemble, la richesse de composition des scènes bibliques, et les allégories desdeux grands tableaux latéraux, le Triomphe de saint Thomas d’Aquin, l’Église Militante et Triomphante (La meilleure lumière est celle du matin, de 10 heures à midi.)
      Quelques fragments dans différentes parties du cloître : dlans l’ancien réfectoire, une Madone trônant avec quatre saints, d’un caractère plus siennois que florentin ; dans une petite chamhre à voûtes de la Farmacia, des fresques de la Passion, assez grossières, par Spinello Aretino (Entrée par la Via della Scala.) — Dans le caveau des Strozzi, près de la chapelle des Espagnols : Mise en Croix, Adoration de l’En-