Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/217

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noir, avec un col de dentelle à la Van Dyck : un petit garçon si beau, et qui tourna vers elle des yeux bruns si doux et si candides, qu’elle ne put retenir une exclamation de surprise et de joie.

« Quoi ! Édouard, dit-elle en échangeant des poignées de main avec le comte, est-ce là l’enfant dont on m’a parlé ?

— Oui, Constance, c’est lui, répliqua le comte. — Lord Fautleroy, continua-t-il, voici votre grand’tante lady Lorridale.

— Comment vous portez-vous, ma tante ? » dit Cédric en avançant sa petite main.

Lady Lorridale posa la sienne sur l’épaule de l’enfant, regarda pendant quelques secondes l’aimable visage qui se levait vers elle, puis elle l’embrassa chaudement.

« Je suis votre tante Constance, dit-elle ; j’ai beaucoup aimé votre cher papa, et vous lui ressemblez tout à fait.

— Cela me rend heureux quand on dit que je lui ressemble, dit Cédric : car tout le monde l’a aimé, je crois, presque autant que Chérie. Oui, j’en suis très heureux… tante Constance. »

Il ajouta les deux derniers mots après un instant d’hésitation.

Lady Lorridale était dans le ravissement.

Elle se pencha vers lui, l’embrassa de nouveau, et, de ce moment, ils furent amis.

« Il n’est pas possible d’être mieux, dit-elle quelques instants après à son frère ; c’est le plus charmant enfant que j’aie jamais vu.

— En effet, répondit sèchement le comte, c’est un assez