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XXXI


Ainsi que nous l’avons dit, dès que l’histoire de lord Fautleroy et des difficultés suscitées au comte de Dorincourt par les revendications de la femme qui se présentait comme lady Fautleroy furent connues, elles devinrent l’objet des discussions des feuilles publiques. Naturellement elles passèrent des journaux anglais dans les journaux américains. L’histoire était trop intéressante pour qu’on la traitât légèrement, et, aussi bien en Amérique qu’en Angleterre, elle fut bientôt le sujet de toutes les conversations. On en donnait tant de versions qu’il eût été curieux d’acheter tous les journaux pour les comparer entre eux ; mais on n’en eût pas été plus avancé pour cela. M. Hobbes, pour sa part, en lut tant et tant, qu’il n’y comprit plus rien du tout. Une de ces feuilles parlait de son jeune ami Cédric comme d’un enfant au maillot ; une autre comme d’un étudiant d’Oxford, ayant obtenu tous ses grades et s’étant déjà distingué par des poèmes grecs ; une autre prétendait qu’il était fiancé à une jeune dame d’une grande beauté, fille d’un duc ; une autre encore,