Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/274

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pour vous dire que je n’ai pas oublié ce que vous avez fait pour moi, et, si vous n’avez pas de meilleure perspective, venez ici : vous serez mon associé. Les affaires vont assez bien, et j’espère que nous réussirons. Aucun autre garçon n’oserait s’établir dans mon voisinage, c’est pourquoi je ne vous en dirai pas plus aujourd’hui. »

La lettre de M. Hobbes était ainsi conçue :

« Cher monsieur,

(M. Hobbes, qui commençait à avoir quelque vague notion des distinctions sociales, commençait en même temps à penser qu’il ne pouvait traiter le petit-fils d’un comte, un garçon qui avait failli être lord et comte lui-même, avec la même familiarité que le jeune Cédric Errol.)

« Cher monsieur,

« J’ai reçu votre honorée, et je vois que les choses ne vont pas bien. Je crois que toute cette affaire est une duperie et qu’il faut y regarder de très près. J’ai deux choses essentielles à vous dire. C’est d’abord celle-ci : voyez un homme de loi et faites tout ce que vous pourrez pour rentrer dans ce qui vous appartient. Si le pire arrive, c’est-à-dire si vous n’êtes plus ni lord ni comte, revenez en Amérique, et soyez sûr que vous trouverez un bon ami dans l’épicerie, qui vous prendra pour associé aussitôt que vous serez en âge, et qui, en attendant, vous offre sa maison et son amitié.

« Je suis bien le vôtre.
« Silas Hobbes. »