Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/113

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ai trouvée coupable. Ce que vous me dites me chagrine, dit Cécile surprise ; j’espère du moins que vous ne refuserez pas de m’apprendre en quoi j’ai manqué. Vous avez refusé de me voir, répondit-il, et pourtant, j’étais votre ami ; je cherchais à prolonger le terme de votre innocence et de votre tranquillité ; je vous avais indiqué la route que vous deviez suivre pour être toujours en paix avec vous-même ; j’étais venu vous solliciter en faveur des pauvres ; je vous avais appris ce qu’il fallait faire pour attirer et mériter leurs bénédictions ; vous m’aviez écouté, vous m’aviez paru sensible, vous aviez fait ce que je demandais. Je me proposais de vous répéter la même leçon, de retourner toutes vos vues du côté de la charité, et de vous faire sentir toute l’étendue des obligations que l’humanité vous impose : ce sont-là les seules raisons qui m’avaient engagé à retourner chez vous ; mais on m’a refusé la porte. Juste ciel ! s’écria Cécile, que ce langage est effrayant ! quand êtes-vous venu chez