LETTRE XXIII.
Je me sens aujourd’hui un fond de mélancolie, à laquelle je ne suis pas accoutumée. Le moment approche où nous allons quitter Londres, et déjà nous sommes occupés des préparatifs du voyage. Cette lettre terminera donc le récit de mes aventures de la capitale. Dès que vous aurez complété mon journal, je vous prie, mon cher monsieur, de me dire ce que vous en pensez ; ne m’épargnez pas vos remarques.
Nous nous sommes rendus au Panthéon vers les huit heures. J’ai été frappée de la beauté du bâtiment, qui surpassoit de beaucoup mon attente. Il ressemble plus à une chapelle qu’à un endroit destiné aux plaisirs : charmée de la magnificence de la salle, je n’y retrouvai ni la gaîté, ni la frivolité de Ranelagh ; je dirai plutôt qu’elle a quelque chose de solemnel qui dispose au respect ; mais