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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

Cela dit, Bhagavat parla ainsi au Bôdhisattva Mahâsattva Mâitrêya. Je Vais te parier, ô toi qui es invincible, je vais t’instruire. Plaçons d’un côté ce maître de libéralité, ce grand maître de libéralité, qui après avoir fait don de tout ce qui peut servir au bonheur de tous les êtres qui se trouvent dans quatre cent mille Asam̃khyêyas d’univers, et après les avoir établis dans l’état d’Arhat, en retirera des mérites, et d’un autre côté l’homme placé au cinquantième rang dans la transmission successive de la loi, qui après avoir entendu ne fût-ce qu’une seule stance ou qu’un seul mot de cette exposition de la loi, en témoignerait de la satisfaction. De la masse des mérites attachés à la satisfaction de ce dernier, et de celle des mérites attachés et à la libéralité de ce maître, de ce grand maître de libéralité, et à l’action qu’il a faite en établissant les êtres dans l’état d’Arhat, la plus considérable est celle de l’homme placé au cinquantième rang dans la transmission successive de la loi, f. 186 b.qui après avoir entendu ne fût-ce qu’une seule stance ou qu’un seul mot de cette exposition de la loi, en témoignerait de la satisfaction. En face de la masse des mérites, ô toi qui es invincible, de la masse des vertus attachées à l’expression de cette satisfaction, la masse des mérites que j’ai indiquée la première, celle qui est attachée à la libéralité et à l’action d’établir les êtres dans l’état d’Arhat, n’en égale pas même la centième partie, ni la millième, [etc., comme ci-dessus]. Ainsi est immense et incalculable, ô toi qui es invincible, la masse des mérites que recueille l’homme placé au cinquantième rang dans la transmission successive de la loi, qui après avoir entendu une seule stance ou un seul mot de cette exposition de la loi, en témoigne de la satisfaction. Que dire, à plus forte raison, ô toi qui es invincible, de l’homme qui entendrait en ma présence cette exposition de la loi, et qui après l’avoir entendue, en témoignerait de la satisfaction ? Je déclare que la masse des mérites de cet homme serait de beaucoup plus immense et plus incalculable que celle de l’autre.

De plus, ô toi qui es invincible, le fils ou la fille de famille qui étant sorti de sa maison pour entendre cette exposition de la loi, se rendrait dans un Vihâra, et qui y étant arrivé, f. 187 a.y entendrait, ne fût-ce qu’un seul instant, l’exposition de la loi, soit debout, soit assis, cet être, grâce à l’accomplissement de cette œuvre méritoire dont il doit recueillir le fruit, lorsqu’il reviendra à la vie, au temps de sa seconde existence, quand il