Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mes pour les bœufs de forte taille ; on le fait dissoudre dans une petite quantité d’eau, et on ajoute la teinture de quina, l’eau de Rabel, l’eau-de-vie camphrée en quantités suffisantes pour former un litre de liquide. Cette quantité doit être fractionnée en trois parties égales, et à chacune d’elles on ajoute deux litres de décoction de saule blanc. Ce mélange est ensuite donné en trois fois et à intervalles égaux.

Les propriétés de ce corps étant antifébriles et antipériodiques, son indication est bien appropriée à la symptomatologie de cette affection.

L’acide phénique, dont l’action est antiputride et stimulante tout à la fois, serait bien indiqué.

Si réellement la théorie des germes est fondée, on devrait essayer l’emploi de l’acide arsenieux ou l’arsenic, à cause de son action anthelmentique contre les maladies dues à des parasites.

L’hypochlorite de soude avait bien réussi contre cette affection d’après un médecin ; mais l’expérience a prouvé le contraire.

Révulsifs. La fièvre charbonneuse se terminant toujours d’une manière funeste, les praticiens qui se sont occupés de son traitement ont employé les révulsifs. Leur but a été de localiser l’affection au-dehors, puisqu’on a plus de chance de guérison, lorsqu’elle se présente sous cette variété. Quelques praticiens et la grande majorité des empiriques, ignorant pour la plupart les lois physiologiques, ont posé certaines règles relativement à leur application. Les substances irritantes devaient être toujours placées au poitrail ou au fanon pour produire leur plus grand effet. À quoi bon cette différence ? Si l’économie est irritée en un point quelconque, tout l’organisme y participera par voie sympathique. On est