Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ainsi tout se prépare avec soin, terre et ciel,
Pour le jour trois fois saint, trois fois béni — Noël !

C’est l’unique souci de l’immense nature :
Le flot troublé s’arrête, étouffant son murmure,
La source n’a plus soin de couler, et la mer
A désappris le flux et le reflux d’hier.
Les vents sont endormis ; inerte est la colline,
Et la plaine n’a pas de sons que l’on devine.
L’arbre n’agite plus ses rameaux desséchés :
Le houx se pelotonne avec des airs penchés ;
Les peupliers hautains, muettes sentinelles,
Ont étouffé le bruit mourant de leurs querelles ;