Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/26

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Le grillon chante et luit ainsi qu’une topaze,
Le scarabée en feu semble une chrysoprase ;
La mouche écrit au mur de féeriques sillons,
Les fourmis sont d’or fin, rutilants bataillons,
Et sèment sur leurs pas des traces de phosphore.


Cependant le plafond de l’étable sonore
Se déchire : on entend des sons mystérieux…
D’invisibles chanteurs sont cachés dans les cieux,
Et, pour les animaux prodigues d’harmonie,
Leur parlent du passé dans la langue bénie,
Et leur font entrevoir la fin de leurs tourments,