Page:Busquet - La Nuit de Noël, 1861.djvu/27

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Que les hommes un jour pour eux seront cléments,
Et que, déshérités, hélas ! de l’âme humaine
Ils trouveront là haut dans la céleste plaine,
Des prés toujours nouveaux, des foins toujours fauchés
Des torrents qui jamais ne seront desséchés,
Tous les biens refusés à leur inerte vie,
Le repos sans querelle et la paix sans envie !
Oh ! qui serait caché dans l’étable verrait,
Spectacle merveilleux qu’en vain il rêverait !
Des choses dont toujours il garderait mémoire
Et que personne autour de lui ne voudra croire.
L’âne parle, la vache a des discours sans fin,
La chèvre et la brebis causent, le bœuf est fin :