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CHEZ LA TIREUSE DE CARTES



EN face d’une feuille blanche où j’avais écrit en grosses lettres : Chronique, le regard au plafond, le bras levé, j’attendais l’inspiration, quand deux petites mains satinées se posèrent sur mes yeux.

— Devine !

— Cette voix d’oiseau, ce froufrou, ce parfum d’iris, allons pas besoin de voir. Ça une robe de mousseline, c’est rose, c’est ébouriffée, ça s’appelle Jeanne !

— Sorcière, va ! Oui c’est moi ! Mais ç’aurait pu être un voleur… Est-ce qu’on laisse les portes ouvertes, quand on se promène dans les nuages ? — À un autre jour la gronderie. La situation est trop grave, si tu savais… Mets ton chapeau, nous sortons !

— Que veulent dire ces airs mystérieux ?