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Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/14

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dernier coup de carabine ?


R. Vers onze heures et demie, entre onze heures et demie et minuit moins quart.


Q. Au coin des rues Bagot et Sauvageau ?


R. Très bien Monsieur.


Q. Les derniers coups ont été tirés dans la direction de la côte ?


R. À ma connaissance, oui monsieur.


Q. Vous n’avez pas eu connaissance lorsque le jeune Demeule a été tiré ?


R. Du tout, seulement que plus tard je l’ai appris.


Q. Il a été tiré pendant que vous étiez à donner les soins de votre ministère ?


R. Je ne crois pas.


Q. Vous ne le savez pas ?


R. D’après ce que j’ai pu entendre dire il a être tiré à la première ou à la seconde salve.

Interrogé par Monsieur Picher.


Q. Révérend Père, lorsque vous avez entendu les coups de fusil qui venaient de la part des soldats avez vous remarqué aux alentours si les soldats étaient attaqués et s’il y avait du danger pour leur vie ?


R. Monsieur le Juré j’ai regardé bien sûr à différentes reprises sur la rue pour voir si je voyais personne afin de les avertir de s’en aller. J’ai vu une couple de fois une personne à la fois seulement passer au coin de la rue Bagot et Sauvageau et Demers et Morin.


Q. Et à part de ça il n’y avait personne, il n’y avait aucune provocation ?


R. Du tout, ils passaient tout simplement et dès qu’on criait