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Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/19

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R. Au blessé, à Tremblay, pas à ma connaissance. Ils me disaient toujours : On attend l’ambulance. Si j’avais su que Tremblay était blessé simplement aux genoux et aux bras — mais ils me disaient que c’étaient à l’épaule et je me disais : Le remuer, le pauvre malheureux, il va arriver une hémorragie — parce que j’ai déjà eu des opérés, des Indiens blessés.


Q. Il y a là six hommes de police de Québec et pas un parmi eux ne lui a offert de lui donner les premiers pansements ?


R. Pas à ma connaissance …


Q. Est-ce qu’il y avait de la brume ce soir là ?


R. Oui, c’est vrai, je ne l’ai pas mentionné.


Q. Peut-être que c’était très difficile de voir à longue distance dans la rue.


R. À une longue distance, oui, néanmoins je peux vous dire — on ne voyait pas distinctement bien sûr au coin de la rue Sauvageau le coin de la rue Demers, néanmoins on voyait assez pour voir une personne passée, ça faisait une belle tache noire. Je distinguais bien. On pouvait voir aussi une tête qui se serait au coin, la tête dépassant un peu, assez bien, parce qu’il n’y a que trente verges au coin de la rue Sauvageau et Demers, trente verges seulement.


Q. Maintenant est-ce que c’est tout à fait à côté de vous qu’on a tiré ou si vous l’avez entendu loin de vous ?