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Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/20

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R. Oui, lorsque les soldats étaient au coin de la rue Demers et Bagot, ils n’étaient pas près de moi — lorsqu’ils étaient là-bas au coin de la rue Sauvageau et Bagot, parce que je ne suis pas allé là-bas avec eux. J’étais avec le blessé. Lorsque je suis parti j’ai entendu un coup dans cette direction. J’ai l’oreille assez bonne pour voir que c’était bien au coin de la rue Sauvageau et Bagot qu’on tirait.


Q. Savez-vous si l’homme a tiré dans la grande fenêtre au coin de la rue Laviolette et St. Valier ?


R. Je ne suis pas allé là. J’étais ici — montrant sur le plan — et le blessé était ici. Je n’ai pas eu connaissance sur la rue St. Valier. Je voyais bien du coin un groupe assez proéminent à droite dans la rue Bagot, en arrivant à la rue St. Valier, je voyais bien qu’il y avait du monde. J’ai vu que c’étaient les soldats qu’il y avait là.


Q. Vous ne savez pas si c’était des soldats ou des civils ?


R. Je ne pourrais pas l’affirmer parce que je n’ai pas fait beaucoup attention. J’ai vu un groupe assez nombreux qui était tranquille. Je n’ai pas entendu de coup de feu au coin de la rue St. Valier.


Le Coroner. — Vous n’étiez pas là ?


R. Non mais pendant que j’étais là je ne me rappelle d’aucun coup de feu de ce côté là.


Q. Les soldats que vous avez vus ont-il tiré en l’air ?


R. Non, ils avait un genou en terre et j’ai bien vu le canon de leurs fusils. Je les ai vus en ligne enfin, dirigeant leur fusils par ici, vers la rue Sauvageau. Une autre fois ils sont venus ici, parce