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Page:C25 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Isidore Caouette, constable de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/6

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R. Je n’ai pas eu connaissance de rien.

INTERROGÉ par M. J. G. Scott.


Q. Est-ce que vous portiez un revolver ce soir là ?


R. Oui Monsieur.


Q. Était-il chargé ?


R. Oui Monsieur.


Q. Est-ce que la Police a arrêté quelqu’un pendant la soirée ?


R. Non, on n’a pas arrêté personne dans le moment — on n’a pas voulu plus forcer l’affaire parce que on aurait pu exciter le monde. On aimait mieux protéger le public et les magasins pour pas qu’on défonce et qu’on vole.

INTERROGÉ par le Coroner.


Q. Vous n’avez pas tiré du revolver ?


R. Non on a pas tiré du revolver. Je l’avais mis dans ma poche en arrière, parce que parmi le monde on peut ouvrir notre pouch et le voler. Je l’avais dans ma poche en arrière mais je n’ai pas jugé à propos de m’en servir parce que le monde nous a écouté, parce qu’on a été polis — on a été, poliment de toutes manières.


Q. Sans réussir ?


R. On a réussi jusqu’à un certain endroit. On leur a dit : Allez-vous en donc. Les soldats s’en viennent et ils ont l’ordre de tirer. Ils ont dit : Les cartouches, ça arrivent sur les Canadiens, on n’a pas peur de ça, les cartouches blanches.


Et le témoin ne dit rien de plus.