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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/33

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-autres et que le chef Mccarthy lui avait fait part que partout où il s’était adressé il s’était heurté à des refus, et que la chose était impossible.


Q. Comme question de fait en avez-vous assermenté ?


R. Non j’ai simplement demandé si la chose pouvait se faire ― c’est-à-dire j’ai donné l’ordre ― j’ai fait venir le chef et je lui ai dit : tâchez donc de trouver des constables spéciaux et d’en assermenter quarante ou cinquante et même cent si vous pouvez en trouver ― payez les n’importe quel prix mais tâchez d’avoir du monde. Le chef m’a dit que c’était impossible de songer à ça, qu’on n’en trouverait pas et que quand même on en trouverait, cela n’aurait aucune efficacité.


Q. Ceci était dans l’après midi ?


R. Je ne suis pas capable de préciser au juste le temps mais c’était dans la journée du vendredi.


Q. M. le Maire vous dites que lorsque vous étiez en face de l’Auditorium que vous avez parlé à la foule, vous leur avez demandé n’est-ce-pas de se tenir tranquille ?


R. Lorsque je suis arrivé avec les troupes vers dix heures ou dix heures et quart.


Q. Vous n’y êtes pas allé avant ça ?


R. J’ai passé une couple de fois.


Q. Vers quelle heure ?


R. Je suis passé la première fois vers huit heures et quart lorsque je me rendais au Bureau du Général Landry, mais était bien paisible. J’ai rencontré un détachement de manifestants qui se