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Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/32

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Q. Vous a-t-on donné la raison de cette impossibilité ?


R. On m’a dit que quand même on voudrait assermenter les constables spéciaux, que les esprits étaient tellement montés à Québec, qu’on ne savait pas se procurer des gens sur qui on pourrait se fier oui ou non, et que d’ailleurs, envoyer des gens qui ne seraient pas drillés, qui ne seraient pas disciplinés, que cela n’aurait pas aucun effet.


Q. Vous auriez pu avoir des militaires comme constables spéciaux si vous aviez voulu en xxxxxx assermenter ― en avez-vous xxxx demandé ?


R. Des militaires ? … non, j’avais la promesse des autorités militaires que si nous avions besoin des troupes elles seraient à notre disposition à cinq minutes d’avis.


Q. Des troupes comme militaires ?


R. Oui.


Q. Leur avez-vous demandé s’ils voulaient vous en passer un certain nombre comme constables spéciaux ?


R. Non je ne l’ai pas demandé. J’ai parlé de la chose au chef de police et il m’a dit que la chose ne pourrait pas se faire, que c’était impossible. Même j’ai consulté M. Lanctot, l’assistant Procureur Général ― on m’avait dit que le Gouvernement Provincial cherchait à augmenter sa force de police provinciale. M. Lanctot m’a dit qu’il avait chargé le chef Mccarthy d’assermenter des constables spéciaux pour eux-