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inusitée des crises ; il en est « terriblement secoué » encore l’année suivante, et ses hémorroïdes ne lui laissent point de répit[1].

Dans l’été de 1867, les crises se sont répétées chaque semaine, et il lui était insupportable de sentir et d’avoir conscience de ce dérangement nerveux et cérébral. La raison commençait réellement à être ébranlée. Le dérangement nerveux lui donnait des « moments de rage[2] ». Relevons, en passant, qu’au mois de septembre de cette même année, une fièvre intérieure le brûle. Il a des frissons, la fièvre toutes les nuits, et il maigrit affreusement. Il faudra s’en souvenir quand il s’agira de déterminer la nature de la maladie qui a mis fin à ses jours.

Notons aussi la tachycardie : « Il n’y a rien du tout, ce sont les nerfs », a prononcé le médecin consulté, « un célèbre professeur qui l’a examiné entièrement ». Ces palpitations irrégulières, et qui l’empêchaient de dormir, n’avaient-elles pas une cause autre que celle qu’on leur attribuait ? D’autant qu’on lui avait prescrit, pour calmer ces troubles prétendus nerveux, « d’aller à la mer, de prendre des bains » : singulière médication contre le nervosisme !



LA NEVA GELÉE DEVANT LA FORTERESSE PIERRE-ET-PAUL
(Bibliothèque Nationale — Estampes)

Entre temps, l’épilepsie ne l’abandonnait pas. En avril 1871, il en éprouva une crise « des plus vio-

  1. Lettre du 18 février 1866.
  2. Lettre du 16 (28) août 1867.