Page:Cabanès - Grands névropathes, Tome III, 1935.djvu/38

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Elle est, en outre, parfaitement conforme aux antécédents de l’écrivain, qui avait pris l’habitude de l’alcool dès 1804, et cultiva la dive bouteille pendant près de vingt années.

Sans doute son intelligence est demeurée jusqu’au bout intacte ; mais il a présenté des troubles de la mémoire, des idées obsédantes, du délire, en particulier du délire onirique, des hallucinations, qui portent le cachet indéniable de l’éthylisme.

Les troubles dyspeptiques et hépatiques, l’absence de troubles de coordination et de désordres vésicaux, écartent pareillement l’hypothèse de tabes et nous engagent à nous rallier, en fin d’analyse, à celle, beaucoup plus acceptable, d’une névrite, dont l’alcool évoluant sur un terrain favorable — ne pas oublier l’hérédité chargée du poète — a été l’agent actif, le principal responsable.