Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

multitude ; soit qu’il les excite en les exprimant, soit qu’il les inspire contre lui-même, par le point de vue sous lequel il s’offre à tous les regards[1].

Ces effets, et beaucoup d’autres qui s’y rapportent, ont été l’objet d’une analyse très-fine : la philosophie écossaise les considère comme le principe de toutes les relations morales.

Sommes-nous maintenant en état de les faire dépendre de certaines propriétés communes à tous les êtres vivants ? Et se rattachent-ils aux lois fondamentales de la sensibilité ?

Enfin, tandis que l’intelligence juge, et que la volonté desire ou repousse, il s’exécute beaucoup d’autres fonctions, plus ou moins nécessaires à la conservation de la vie. Ces diverses opérations ont-elles quelqu’influence les unes sur les autres ? Et d’après la con-

  1. On voit que je ramène la sympathie et l’antipathie à un seul et unique principe. Elles dépendent en effet de la même cause ; elles obéissent aux mêmes lois.