Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/320

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la nature humaine se développent, pour ainsi dire, à l’insu de l’enfant, pendant cette première époque : ils se développent, par le même artifice que plusieurs déterminations instinctives l’ont déjà fait, pendant son séjour dans le ventre de la mère ; et ils acquièrent, dans l’ensemble de l’organe nerveux, leur consistance et leur maturité, de la même manière que la vie s’ébauche et se consolide dans les organes particuliers, par la répétition fréquente des impressions et des mouvemens.

Nous avons souvent lieu d’être étonnés des moyens que la nature met en usage, dans l’exécution de ses plans, ou, pour parler avec plus d’exactitude, dans les opérations résultantes de son mécanisme général. S’il est des circonstances défavorables à la vie des animaux, ce sont sans doute, et la douleur et la maladie : l’une présage, l’autre atteste le danger, plus ou moins pressant, de destruction dont ils sont menacés. Cependant, la maladie et la douleur concourent plus d’une fois elles-mêmes aux mouvemens par lesquels les forces ordonnatrices imprègnent les organes de nouvelles facultés.

Deux époques principales se font remarquer chez les enfans : je veux dire celles des