Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/328

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Enfin, l’expérience nous apprend qu’une plus grande chaleur pousse le sang avec plus d’abondance et de force, vers le poumon ; que la résorption de la semence porte dans le sang, les causes indirectes d’une chaleur nouvelle ; que les congestions sanguines du poumon, ou les irritations locales qu’une circulation tumultueuse et gênée y produit quelquefois, excitent directement les organes de la génération, donnent un penchant plus vif pour les plaisirs vénériens. C’est ici, l’un de ces nombreux exemples que l’économie animale présente, et dans lesquels on voit les phénomènes s’entrelacer, en quelque sorte, et devenir tour-à-tour effet et cause, sans qu’il soit possible de démêler celui dont un, ou plusieurs autres ne sont que la conséquence. Voilà ce qui fait dire à Hippocrate que la vie est un cercle, où l’on ne peut trouver ni commencement ni fin : car , ajoute-t-il, dans un cercle, tous les points de la circonférence peuvent être fin, ou commencement ; et rien n’est plus propre à faire voir comment, dans l’organisation, toutes les parties sont liées entre elles ; comment, dans les fonctions, il n’en est point qui ne se supposent les unes les autres, et qui ne soient