Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/39

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qu’elle est d’une nécessité plus générale et plus journalière, et que toute autre méthode est incapable de lui donner une entière solidité. Les esprits sages auront toujours des égards pour les opinions accidentelles qui servent à rendre un autre homme meilleur, ou plus heureux. Mais, sans discuter ici les avantages, ou les inconvéniens d’aucune de ces opinions, il est évident qu’on ne peut pas toujours compter sur leur appui. Indépendamment de leur diversité, qui rend leur action très-incertaine et très-variable, il est beaucoup d’esprits qui leur sont fermés sans espoir ; un plus grand nombre passent de l’une à l’autre, plusieurs fois dans la vie, ou même finissent par les toutes rejeter indistinctement : et peut-être le moment présent est-il celui où l’on peut le moins attendre d’elles, de véritables secours. Mais quoi qu’il en soit, rien n’est sans doute plus indispensable que d’affermir la