Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/390

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prime à l’un et l’autre sexe, les penchans et les habitudes propres à leur rôle respectif. On voit aussi que ce qu’il y a de commun à tous les deux, sous ce point de vue, s’explique par la vivacité des sensations et la puissance sympathique des organes génitaux ; ce qu’il y a de différent, par la contexture originelle des diverses parties, qui certainement n’est pas la même dans les deux sexes : on voit, en un mot, que toutes les lois de l’économie animale, ou tous les faits physiologiques généraux se rapportent ici, d’une manière tantôt directe, tantôt médiate, à celui qui nous occupe, et qu’ils se réunissent pour l’éclaircir.

Telle est l’idée qu’on peut se faire des circonstances principales qui déterminent cet ébranlement général du système, qu’on observe au moment de la puberté ; circonstances qui servent également à expliquer les différences singulières de ses effets dans l’homme et dans la femme : telle est du moins la manière dont je les conçois : et quand il resteroit encore ici quelque chose d’obscur et d’indéterminé, les phénomènes n’en seroient pas moins constans, ni l’application de leurs résultats à nos recherches idéolo-