Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/412

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ils se sont attachés à la montrer dans des tableaux, auxquels l’éloquence et la poésie venoient si naturellement prêter tout leur charme. Mais une seule réflexion suffit pour rendre encore ici, la cause finale beaucoup moins frappante : c’est que les fonctions et les facultés dépendent également de l’organisation ; et, découlant de la même source, il faut bien absolument qu’elles soient liées par d’étroits rapports. Les finalistes seront donc obligés de remonter plus haut ; ils s’en prendront aux merveilles de l’organisation elle-même. Mais, sur ce dernier point, une logique sévère ne peut pas davantage s’accommoder de leurs suppositions. Les merveilles de la nature en général, et celles en particulier, qui sont relatives à la structure et aux fonctions des animaux, méritent bien, sans doute, l’admiration des esprits réfléchis : mais elles sont toutes dans les faits ; on peut les y reconnoître, on peut même les célébrer avec toute la magnificence du langage, sans être forcé d’admettre dans les causes, rien d’étranger aux conditions nécessaires de chaque existance. Du moins est-on fondé, d’après l’analogie des faits qui s’expliquent maintenant, à penser que tous