Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/413

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ceux dont les causes peuvent être constatées, s’expliqueront par la suite de la même manière, et que l’empire des causes finales, déjà si resserré par les précédentes découvertes, se resserrera chaque jour davantage, à mesure que les propriétés de la matière et l’enchaînement des phénomènes seront mieux connus.

Nous sommes, au reste, très-éloignés de vouloir réveiller ici des discussions oiseuses ; nous n’avons pas, sur-tout, la prétention de résoudre des problèmes insolubles : mais nous pensons qu’il seroit bien temps de sentir enfin le vide d’une philosophie qui ne rend véritablement raison de rien, précisément parce que, d’un seul mot, elle s’imagine rendre raison de tout.

Revenons à notre sujet.

§. ix.

Les différences qu’on observe dans la tournure des idées, ou dans les passions de l’homme et de la femme, correspondent à celles que nous avons fait remarquer dans l’organisation des deux sexes, et dans leur manière de sentir. Il y a sans doute dans