Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/42

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tune : et dans cet asyle élevé, d’où sa tendre compassion déplore les erreurs des hommes, source presque unique de tous leurs maux, son bonheur se compose des sentimens les plus exquis ; les vrais biens de la vie humaine lui sont exclusivement réservés.

L’écrit suivant n’a point, au reste, pour objet l’exposition et le développement de ces vérités incontestables : encore moins aurons-nous la prétention de vouloir les appliquer à la morale publique. S’il est ici question de considérations morales, c’est par rapport aux lumières qu’elles peuvent emprunter de l’étude des phénomènes physiques ; c’est uniquement parce qu’elles sont une partie essentielle de l’histoire naturelle de l’homme. Quelques personnes ont paru craindre, à ce qu’on m’assure, que cet ouvrage n’eût pour but, ou pour effet, de renverser certaines doctrines, et d’en établir d’autres relativement à la nature des