Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/43

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causes premières ; mais cela ne peut pas être : et même, avec de la réflexion et de la bonne-foi, il n’est pas possible de le croire sérieusement. Le lecteur verra souvent, dans le cours de l’ouvrage, que nous regardons ces causes comme placées hors de la sphère de nos recherches, et comme dérobées, pour toujours, aux moyens d’investigation que l’homme a reçus avec la vie. Nous en faisons ici la déclaration la plus formelle : et s’il y avoit quelque chose à dire encore sur des questions qui n’ont jamais été agitées impunément, rien ne seroit plus facile que de prouver qu’elles ne peuvent être ni un objet d’examen, ni même un sujet de doute, et que l’ignorance la plus invincible est le seul résultat auquel nous conduise, à leur égard, le sage emploi de la raison. Nous laisserons donc à des esprits plus confians, ou si l’on veut, plus éclairés, le soin de rechercher, par des routes que nous