Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/482

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deux sexes, à toutes les époques de la vie, et dans tous les états qui constituent des différences majeures et constantes. Il est plus que vraisemblable qu’à ces différences dans la constitution primitive, ou dans les dispositions accidentelles des corps vivans, on verroit correspondre certaines variétés sensibles dans l’intime combinaison des solides et des humeurs : quand les matériaux se trouveroient toujours exactement les mêmes, le genre, ou le degré de leur combinaison différeroit sans doute considérablement : en un mot, il est vraisemblable que ce ne seroient plus les mêmes êtres ; et l’on sent combien l’étude de l’homme gagneroit à ces éclaircissemens.

§.v.

Mais, revenant au second point de vue, sous lequel l’action de l’organe nerveux doit être considérée (c’est-à-dire, à la faculté de recevoir des impressions par ses extrémités sentantes), nous trouverons que les circonstances purement anatomiques qui peuvent modifier cette faculté, sont parfaitement analogues à celles qu’on observe dans la structure de l’organe lui-même. En effet,