Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/494

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ciles. Puisqu’elles sont faciles, elles doivent être variées ; puisqu’elles sont rapides, elles doivent se succéder sans cesse ; enfin, puisqu’elles sont vives, elles doivent aussi s’effacer sans cesse mutuellement. Exécutés par des muscles souples, par des fibres dociles, et qu’en même temps imprègne une vitalité considérable, une vitalité par-tout égale et constante, les mouvemens acquerront la même facilité, la même promptitude, qui se manifeste dans les impressions. L’aisance des fonctions donnera un grand sentiment de bien-être ; les idées seront agréables et brillantes, les affections bienveillantes et douces. Mais les habitudes auront peu de fixité : il y aura quelque chose de léger et de mobile dans les affections de l’âme ; l’esprit manquera de profondeur et de force : en un mot, ce sera le tempérament sanguin des anciens, avec tous les caractères qu’ils lui prêtent dans leurs descriptions.

Mais comment peut-il donc se faire que cette plus grande largeur de la poitrine, ou ce plus grand volume du poumon, que nous considérons ici comme la circonstance principale du tempérament sanguin, se retrouve pourtant encore chez les individus les plus