Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/505

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lité. Mais les dispositions propres à l’enfant, changent du moment où l’action du système génital se fait sentir ; elles s’effacent par degrés, à mesure que la bile s’exalte ; elles disparoissent enfin d’autant plus entièrement, que cette humeur acquiert une plus grande activité.

Si donc l’humeur séminale et la bile sont filtrées en quantité plus faible, ou ne se trouvent pas douées de toute l’énergie convenable, la puberté, la jeunesse et les premières années de l’âge mûr n’amèneront pas les changemens dont nous venons de parler. Nous savons, par des observations très-sûres, que la présence de ces deux humeurs, non-seulement aiguise la sensibilité, donne plus de ton aux fibres ; mais en outre, qu’elle favorise la production de la chaleur, soit directement et par elle-même, soit indirectement, en stimulant toutes les fonctions, notamment la circulation des différens fluides vitaux. Ainsi, dans le cas donné, la circulation sera plus lente et la chaleur plus faible. Il s’ensuit que les résorptions se feront mal ; et par conséquent les sucs muqueux s’accumuleront : que les coctions assimilatoires seront incomplètes ; et par conséquent