Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/521

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ne sont pas seulement plus sujets aux fièvres inflammatoires et violentes ; mais leurs forces ont encore besoin d’être plus ménagées dans le traitement de toutes leurs maladies. Des saignées abondantes, ou des purgatifs inconsidérément employés, les énervent et les accablent rapidement. C’est Baillou, je crois, qui le premier, a fait cette observation relativement aux purgatifs. J’ai plusieurs fois eu l’occasion de la répéter dans les infirmeries publiques ; et j’ai remarqué que l’abus des saignées, qu’on y multiplie souvent avec une sorte de fureur, était bien plus désastreux encore.

Au reste, je n’indique en passant ces considérations médicales, que parce qu’elles peuvent jeter quelque jour sur notre sujet.

On voit donc maintenant, ce qu’il faut entendre par le mot, tempérament musculaire (musculosum-torosum, comme s’exprime Haller) : car celui dont nous parlons est absolument le même ; nous n’avons fait que le déterminer et le circonscrire avec plus d’exactitude et de précision.

La plus légère attention suffit pour faire voir que la circonstance qui distingue ce tempérament, doit nécessairement donner une