Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/527

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s’émousse, pour laisser prédominer le mouvement, c’est encore par une opération du système sensitif.

Ainsi donc, j’augmente le nombre des tempéramens principaux ou simples. Au lieu de quatre, j’en admets six. 1°. Celui qui est caractérisé par la grand capacité de la poitrine, l’énergie des organes de la génération, la souplesse des solides, l’exacte proportion des humeurs : il représente le sanguin des anciens. 2°. Celui qui joint aux deux premières conditions (c’est-à-dire, à la grande capacité du thorax et à l’influence énergique des organes de la génération), le volume plus considérable, ou l’activité plus grande du foie, et la rigidité des parties solides de tout le corps : ce second tempérament représente le bilieux. 3°. Celui dans lequel les organes de la génération conservent beaucoup d’énergie, où la poitrine est serrée, où tous les solides sont d’une rigidité extrême, le foie et tout le système épigastrique dans un état de constriction : ce tempérament remplit ici la place du mélancolique. 4°. Celui chez lequel le système génital et le foie sont inerte, les solides lâches, la quantité des fluides trop considérables, et, par suite, malgré le