Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/59

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la Grèce[1] (au delà l’on ne rencontre qu’impostures ridicules, ou récits allégoriques) : en revenant, dis-je, sur ces premiers temps, nous voyons les hommes qui cultivoient la sagesse occupés particulièrement de trois objets principaux, directement relatifs au perfectionnement des facultés humaines, de la morale et du bonheur. 1°. Ils étudioient l’homme sain et malade, pour connoître les lois qui le régissent, pour apprendre à lui conserver, ou à lui rendre la santé ; 2°. Ils tâchoient de se tracer des règles pour diriger leur esprit dans la recherche des vérités utiles ; et leurs leçons rouloient, ou sur les méthodes particulières des arts, ou sur la philosophie rationnelle, dont les méthodes plus générales les embrassent tous ; 3°. Enfin ils observoient les rapports mutuels des hommes, rapports fondés sur leurs facultés physiques et morales, mais dans la détermination desquels ils faisoient entrer, comme données néces-

  1. Quand la démocratie commença à prendre un caractère plus régulier, et que les rois furent soumis à certains principes plus fixes dans l’exercice de leur autorité ; c’est-à-dire, environ cent cinquante, ou deux cents ans après l’époque où l’on place le siége de Troie.