Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/598

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être, trouble toujours les opérations intellectuelles et morales, quand elle affecte directement l’un des points très-sensibles du système nerveux. Au reste, ses effets les plus dignes de remarque sont ceux qui appartiennent à des affections chroniques, dont elle détermine fréquemment la formation. Ceux-là, dis-je, sont les plus dignes de remarque, comme étant les plus fixes : mais il ne faut pas oublier qu’ils ont d’ailleurs tout le caractère, et subissent toutes les variations de la maladie dont ils dépendent.

La longueur de ce Mémoire, et l’abondance des objets qui se présentent encore, me forcent à ne faire également qu’indiquer certains changemens que la fièvre, l’inflammation et diverses autres circonstances propres aux maladies aiguës, peuvent produire, ou dans les organes des sens, ou dans le cerveau : telle, par exemple, est l’augmentation, ou la diminution de sensibilité qui peut survenir dans les organes du tact, de l’odorat, de la vue ; l’altération, ou la perte du goût et de l’ouïe ; tel l’affaiblissement, ou l’entière destruction de la mémoire. Cependant je crois nécessaire de rappeler ici particulièrement, ces maladies