Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/603

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans plusieurs des Mémoires précédens, on a vu que le caractère des impressions dépend de l’état des organes, et notamment de celui de leurs parties où s’épanouissent les extrémités sentantes de leurs nerfs ; état qui peut, à son tour, être considérablement modifié par les maladies. Des solides tendus, enflammés, desséchés, ou ramollis, flasques, et dépourvus de ressort et de sensibilité ; un tissu cellulaire condensé, durci, racorni, pour ainsi dire, ou baigné de sucs muqueux, séreux et lymphatiques ; des fluides épaissis, ou dissous, acrimonieux, ou dépourvus des qualités stimulantes qui leur sont propres, dénaturent les impressions de plusieurs manières, très-différentes, il est vrai, les unes des autres, mais toutes différentes aussi de la plus naturelle qui forme leur terme moyen commun.

J’ai tâché d’exposer ailleurs les conclusions les plus directes et les plus générales qui résultent des faits observés dans ces dispositions organiques diverses. Ainsi, quoique ces mêmes dispositions pussent nous fournir encore des détails curieux, toujours déterminé par le même motif, je renvoie pour la troisième fois, et sans plus longue expli-