Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/67

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étudier la formation que pour parvenir, par cette connoissance, à la rendre plus facile et plus parfaite[1].

On peut en dire autant de Démocrite que de Pythagore. Les particularités de ses doctrines n’ont point échappé aux ravages du temps ; on n’en connoît que les vues générales et sommaires. Mais ces vues suffisent pour caractériser son génie et marquer sa place. C’est lui qui le premier osa concevoir un système mécanique du monde, fondé sur les propriétés de la matière et sur les lois du mouvement ; système adopté dans la suite et développé par Épicure, et qui, par cela seul qu’il se trouvoit débarrassé de l’absurdité des théogonies, avoit conduit, comme par la main, ses sectateurs à ne chercher les principes de la morale que dans les facultés de l’homme et dans les rapports des individus entre eux.

  1. En traçant un nouveau plan d’hygiène, Moreau de la Sarthe, qui paroît avoir bien senti toute l’étendue de son sujet, a remarqué particulièrement ce point de vue qui s’y présente : ce que le public connoît de son travail et de son talent, dont l’auteur a d’ailleurs donné l’idée la plus favorable, fait juger qu’il doit avoir poussé loin cette importante branche de la médecine.