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vers. Des bergers y chantent, dans un style de rhéteur et de déclamateur, l'éloge des fils de Carus. Ce poëme, rempli des adulations les plus basses ; est inférieur à la sixième églogue de Virgile.

Dans la cinquième, le vieux berger Mycon, d'après lequel elle est nommée, donne à un jeune berger des préceptes et des instructions sur les travaux des champs. Cette pièce n'a rien de dramatique, d'idéal ni de pastoral ; elle est plutôt didactique, et imitée du troisième livre des Géorgiques.

La plus faible des églogues de Calpurnius est sans contredit la sixième. C'est une imitation de la huitième idylle de Théocrite, et de la troisième bucolique de Virgile. Elle est intitulée Litigium, parce qu'il n’y est question que d'une dispute de deux bergers grossiers et passionnés.

La septième églogue, qui, par la bévue de quelque grammairien, a été intitulée Templum, n'a rien de pastoral. Un berger, revenu de Rome, fait à son ami la description des combats qu'il a vus à l’amphithéâtre. Ce petit poëme est fort intéressant pour les antiquaires.

Le mot barbare Epiphnus a été mis par un copiste en tête de la huitième églogue, qu'on nomme ordinairement la première de Némésien. Elle est destinée à l'éloge d'un vieillard qui vient de mourir, et auquel on donne le nom de Mélibée. Ce vieillard est le protecteur du poëte. La cinquième églogue de Virgile a été ici le modèle de Calpurnius, qui paraît avoir composé ses quatre derniers poëmes à un âge avancé ; car les connaisseurs y reconnaissent une plus grande pureté de diction. Il y règne des sentiments vrais et nobles ; mais elle s'éloigne du ton simple des bergers parce que celui dont on chante les louanges était à la fois homme de lettres et homme d'État.

La neuvième églogue, intitulée Donace, d’après une jeune fille qui en est l'héroïne, ressemble à la deuxième et à la troisième, où l'on trouve plusieurs vers répétés de celle-ci. M. Beck, un des éditeurs de ce poëte, croit qu'elle n'est pas de Calpurnius, mais qu'elle a été ajoutée au recueil de ses églogues par quelque grammairien.

Dans la dixième bucolique, l'auteur a imité la sixième de Virgile