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cahiers de la quinzaine

Aussitôt que M. Langlois, historien, parle de moi, je deviens matière historique, je suis revêtu de la dignité historique.

La méthode de M. Langlois consiste à soumettre à un certain même traitement, qui est le traitement historique, tout le monde également, tout le monde sans aucune exception. Nul ne peut s’en échapper par en haut, (les saints, les héros). Mais nul aussi ne peut s’en échapper par en bas ; comme indigne.

M. Langlois lui-même ne peut pas accorder de dispense. Dans le système de M. Langlois tout le monde, tout est soumis à la méthode historique. Si M. Langlois historien écrivait sur M. Langlois objet d’histoire, M. Langlois objet d’histoire serait soumis à la méthode historique. Tomberait sous le coup de la méthode historique. Nos maîtres ne peuvent s’accorder, même à eux-mêmes, les dispenses qu’ils nous refusent.

M. Langlois traite les héros et les saints aussi mal que tout le monde, il est forcé de me traiter aussi bien que tout le monde.

Nous autres hélas nous avons le droit de faire des pirouettes. Pourvu que nous les réussissions. M. Langlois n’a pas le droit, parce qu’il a une robe.

Nous le ferons prisonnier dans sa dignité.

La méthode de M. Langlois est une méthode, elle est la méthode de la connaissance de la matière historique indéfinie par un épuisement d’un détail indéfini. Dans la méthode de M. Langlois on ne peut traiter une question, écrire un mot sur un objet (d’étude) avant d’avoir épuisé et la documentation et la littérature sur cette question et sur cet objet. Qu’est-ce que c’est alors que cet air de fantaisie que prend ce Pons Daumelas et ce genre

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