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LANGLOIS TEL QU’ON LE PARLE


cavalier et ce genre bel esprit et cet air de dire, parlant de mes Œuvres choisies, et en faisant le compte rendu dans une Revue Critique : Vous savez, je ne connais pas ce garçon-là. Je suis le simple lecteur, le monsieur qui passe. Je parle de son livre en amateur. M. Langlois n’a pas le droit d’être un passant, et un amateur. Il faut qu’il soit un insistant, et un historien.

Si sa chape d’historien lui pèse, ce n’est pas nous qui la lui avons mise.

Mais qu’il la quitte. Ou bien qu’il la garde. Qu’il soit Pons Daumelas. Ou qu’il soit M. Langlois. Qu’il ne soit pas les deux ensemble et dans le même temps. Qu’il ne joue pas, ensemble et dans le même temps, le vêtu et le dévêtu.

Tant qu’il est M. Langlois je réclame ma documentation et ma littérature. Je veux dire que j’exige qu’il ne parle de moi qu’après avoir épuisé la documentation et la littérature sur moi. Pourquoi faire en mon honneur, en ma faveur cette exception, de vouloir me traiter, moi seul, par une méthode directe. Non, non, qu’il reste fidèle à ses méthodes, même en moi. Je refuse cet excès d’honneur. Je refuse cette dignité d’indignité. J’ai droit à ma documentation et à ma littérature. Moi je ne suis rien. Mais moi objet de M. Langlois, moi objet historique, moi matière historique je suis autant que les autres. Ce n’est pas même nous qui ferons M. Langloiss prisonnier. M. Langlois est prisonnier de M. Langlois. Il ne peut point se rendre libre, même envers cet objet infime, que je suis.


L. — u). — (Dépêchons-nous, mes enfants, nous n’avons plus que cinq lettres, sans compter celle-ci), u).

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