Page:Cahiers de la quinzaine, série 13, cahier 8, 1911.djvu/39

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la croix et en Jésus-Christ. Étant au bagne, une femme pieuse, qui visitait les prisons, lui fit don de l’Évangile. Le vrai Dostoïevski date de ce moment. Il avait, de tout temps, beaucoup lu la Bible ; mais il n’avait pas laissé son âme interpréter la lettre. Le cœur est le truchement qui révèle un texte divin.

L’art de Dostoïevski est une peinture directe de l’intuition. Voilà pourquoi tout, chez lui, étant si vrai, semble du rêve. Il faut y consentir, pour bien l’entendre ; et cet accord ne se fait pas du premier coup, ni même du second.